Cayenne

L’agglomération de Cayenne (130000 habitants) représente la moitié de la population de Guyane, qui est concentrée sur la zone littorale. Le coeur de la Guyane est un grand désert vert.

De Cayenne, on connaît le bagne; nos livres d’école ont jeté un voile pudique sur cette institution ignoble. Le plus grand camp de forçats était situé à Saint Laurent du Maroni (qui est notre prochaine destination).

40% des bagnards mourraient au cours de leur première année de détention. Les derniers forçats ont quitté la Guyane en 1953…

On a fait quelques ballades, dont la visite du zoo de Guyane, à 30 km de Cayenne. Pour pouvoir reconnaître les animaux que nous espérons voir dans la nature, et les entendre. Il est bien triste ce lieu, même si les cages sont grandes; leur habitat est là, tout près, et ils n’y ont pas accès. Et ils sont silencieux.


Les contreforts du fromager servent à faire le ciel de case des carbets communautaires
Ce jeune paresseux était en perdition sur la route, tombé d’un arbre probablement

Deux ans plus tard…

Mars 2017 : après le « bivouac piston » entre La Paz et le lac Titicaca (5 jours de boulot dans un champ en bord de route pour changer un piston, le cylindre, sa culasse et les joints afférents, tout ça à 3990 m d’altitude) on a décidé que c’en était trop et on a fait les 3OOO km qui nous séparaient du port de Montevidéo en une huitaine de jours.

Le Pinz a roulé comme jamais depuis le début de ce voyage, on lui en voulait d’autant plus.

On l’a mis en vente, très mollement.

Jean Paul a beaucoup parlé mécanique avec quelques passionnés de Pinz.

Eté 2018. Un jour, entre la boulangerie et la maison, l’un de nous a dit à l’autre : « bon, on repart ou pas? ». La destination était prévue depuis longtemps : Guyane et Brésil. On avait très envie de connaître l’Amazonie et ce sera le but du périple. Après un tour en Guyane, on passera au Brésil par le pont sur l’Oyapok, puis descente vers Macapa, bateau pour Belem, périple dans l’état du Para, puis bateau entre Santarem et Manaus, puis descente vers le Pantanal. Enfin, destination Montevidéo en Uruguay pour le retour. Itinéraire susceptible d’être modifié par la météo, les envies..

1er mars 2019. Après trois mois de grosse révision mécanique, le Pinz embarque en container sur le Marfret Guyane pour Dégrad des Cannes, le port de Cayenne.

16 mars 2019 . Nous arrivons par avion à Cayenne. En attendant le Pinz, on va profiter de la Guyane.

Coucou, nous revoilà!

Samedi 18 mars 2017

Après un mois passé à La Paz pour changer la pompe à essence du Pinz :12 jours de transport entre Fayetteville (Arkansas) et La Paz, 8 jours de tracasseries douanières et une semaine de carnaval où tout est fermé, nous repartons (presque) confiants.

 

Nous allons à Copacabana, petite ville sur la presqu’île de Tiquina sur le lac Titicaca. Le lac est magnifique vu de la route qui le surplombe, à condition d’être hors champ des détritus qui la jalonnent. Copacabana est une caricature touristique de cette région, haut lieu des traditions andines.

Au retour, bruit suspect, baisse de puissance moteur, arrêt d’urgence dans un champ en bord de route : c’est un piston éclaté par la rupture de 2 segments (les amateurs apprécieront).
Si vous reprenez le blog au début du voyage, vous retrouverez notre aller retour éclair à Aurillac pour récupérer des pièces détachées, suite à un autre bruit suspect, mais qui se révéla bénin à l’époque.
Eh bien, on les a utilisées ces pièces !

Notre bivouac piston pour 5 jours

 

Après 5 jours de boulot avec parfois pluie et froid , nous sommes repartis. A ce propos, si vous partez pour un long périple avec votre véhicule, et que vous hésitez entre prendre comme passager un musicien ou un mécano, vous prenez le mécano bien sûr.

Mais là, c’est la panne de trop. On décide de rentrer vers ceux qu’on aime. Ce sera le Pinz en container et nous en avion.

En attendant, le début du retour vers Montevideo nous réserve déjà de belles surprises.
Pour éviter de passer par El Alto et sa circulation infernale, on va faire un détour par une piste qui dessert quelques villages ; bien nous en a pris..

La jolie église de Pucarani

Le paysage coloré par les diverses variétés de quinoa

Et pour rejoindre Tupiza depuis Uyuni, on prend une piste qui, grâce à un chantier pharaonique de plus de 150 km, va devenir la plus belle route asphaltée de Bolivie.

Beaucoup de Pinz, mais de la Bolivie aussi

Lundi 30 janvier 2017

Arrivés à Uyuni pour aller au salar, on va passer 2 jours au garage .

 

 

 

 

Près d’Uyuni se trouve un cimetière de locomotives.

Jean Paul décide de changer la pompe à essence pour une électrique, disponible à Uyuni. Ça repart, youpi !!

On ne va pas s’aventurer trop loin sur le salar qui est mouillé (il a plu ces derniers jours) parce que si on ne redémarre pas….

Le salar d’Uyuni est le plus grand désert de sel du monde.

En chemin, à Oruro, nouvel arrêt, nouveau garage, nouveau caprice du Pinz : panne d’embrayage au moment où on arrive au garage pour trouver une solution au problème d’allumage…Aurions-nous loupé un salut à El Gauchito en Argentine ?

Passage à la gomeria pour réparer un pneu

 

Un rémouleur s’est installé près du Pinz

 

Trois jours d’escale nous ont permis de visiter Oruro, grosse ville minière très active où se déroule le 2è carnaval le plus important d’Amérique du Sud après Rio.

Sur la colline, à droite, la Virgen del Socavón, protectrice des mineurs


Le monument aux mineurs

 

Les « bandas », groupes de danse , s’entraînent 3 semaines avant le grand jour.

Sur ces murs, sont peints les diablitos, personnages emblématiques du carnaval d’Oruro

 

 

On décide de continuer vers la Paz où les possibilités de dépannage sont probablement plus grandes. Pour l’embrayage, c’est bon.

La route est très belle, il y a partout des petits hameaux au pied des montagnes ; ici on élève du mouton et on cultive le quinoa.

Nouvel arrêt imprévu du moteur (si, on se doutait bien que ça allait recommencer), 2 heures de mécanique ; précisons qu’à chaque recherche et tentative de traitement de la panne, il faut sortir les sièges (une bonne dizaine de kg chacun) et ôter le capot moteur.

 

Lundi 6 février 2017

 

Et voici La Paz en vue ; non, pas encore : on arrive par El Alto qui est à 4000m d’altitude et brusquement, on plonge vers la Paz dont la partie la plus basse est 1000m plus bas, en moins de 10 km !! c’est époustouflant, incroyable. 1 000 000 d’habitants adossés aux montagnes qui sont partout ; au second plan, le sommet enneigé de l’Illimani, fierté de la ville (et volcan qui n’a pas dit son dernier mot ?)

Au fond, l’Illimani dans les nuages

L’histoire raconte que les espagnols décidant de construire une ville dans cette zone carrefour entre les grandes routes d’Amérique du Sud, supportant mal l’altitude et voulant se protéger des vents violents d’hiver, se sont implantés le plus bas possible . Mais pourquoi ensuite avoir abandonné Potosi dont certes les mines d’argent s’étaient taries, mais qui pouvait prétendre à demeurer capitale, et Sucre, longtemps capitale administrative, et Santa Cruz ou Cochabamba, beaucoup plus favorisées par la géographie ?

Le développement de La Paz continue pourtant. Il y a 3 lignes de téléphérique, et bientôt 5 de plus pour faciliter la liaison entre El Alto et la Paz.

Du téléphérique, la vue sur La Paz

 

Pour nous, La Paz, ce sera d’abord la recherche d’un garage, car cette fois, le Pinz s’est arrêté au cœur d’un rond point ; grosse frayeur pour sortir de là au démarreur et moi qui pousse ; à ce propos, pas un véhicule ne s’est arrêté pour nous aider. La nuit tombe .Bivouac près du rond point, soupe en sachet aux 9 légumes (merci Cathy et Manu) .
Demain est un autre jour.

 

On a finalement trouvé le garage (merci Mélanie et Christian !) et le Pinz a bien voulu démarrer. La pompe à essence est commandée aux US.

Descente hallucinante dans un dédale de petites rues qui parfois, doivent atteindre 20% de pente au milieu d’une circulation apocalyptique…
A côté de ce qu’on vit depuis quelques jours, la méchanceté des moustiques tropicaux est très surfaite.

 

Mercredi 8 février 2016

Notre séjour forcé à La Paz nous permet de la découvrir tranquillement.
Cette ville est géographiquement hors normes et de fait passionnante.

Les trottoirs sont occupés par divers petits commerces dits informels, la plupart du temps tenus par des femmes. Légumes, poissons (oulala.. ), bonbons, biscuits, aiguilles à coudre, miroirs, produits cosmétiques, souvenirs se côtoient ainsi dans toute la ville. D’ailleurs, les supermarchés sont très rares.
Ce type de commerce représenterait près de 60% du PIB Bolivien.
La nuit tombée, dans le quartier des universités, des groupes de jeunes dansent aussi bien du hip hop que la diablada venue d’Oruro.

le Palais du Gouvernement…

…et son horloge…oui! vous avez bien vu, elle tourne à l’envers!! c’est une initiative du Gouvernement en 2014 pour insister sur l’appartenance de la Bolivie à l’hémisphère sud. Il a même été proposer de mettre au point une application pour les téléphones portables!

 

On a vu beaucoup plus de joues déformées par les chiques dans la puna qu’ici

 

L’organisation de fils électriques est comme la circulation automobile..

 

Voilà. On espère quitter La Paz sous peu, dès que le Pinz aura une pompe neuve…c’est peut être sans compter avec les facéties de la douane.

Il existe à La Paz un marché où l’on achète des miniatures évoquant un souhait pour faciliter sa réalisation; c’est ainsi qu’on offre un petit coq aux demoiselles cherchant mari ou un petit sac de ciment accompagné de tout petits outils pour aider à la construction de la maison. Nous n’avons trouvé ni petite pompe, ni mini douanier..

 

 

 

 

 

 

 

 

On quitte l’Argentine pour la Bolivie

Salta est la 2è ville du NOA après Tucuman. Elle possède quelques jolis édifices inspirés de l’époque coloniale et une vie nocturne trépidante.

La spécialité du NOA : tamales et humitas; ce sont des préparations à base de semoule de maïs, légumes et viande cuits à la vapeur dans une feuille de maïs; c’est délicieux.

 

La route a été rétablie vers le nord et nous quittons l’Argentine pour la Bolivie à la Quiaca ; de l’autre côté du pont, c’est Villazon en Bolivie. L’ambiance est toute différente de l’Argentine ; la population se compose de plusieurs ethnies indiennes, Aymara et Quechua essentiellement. Les femmes plus âgées portent la tenue traditionnelle faite de cette jupe à nombreux plis, très colorée et l’élégant chapeau melon.

 

Arrivée de nuit à Tupiza d’où nous partirons pour un périple dans le Sud Lipez qui va être un voyage inoubliable.

Tellement bien qu’on va presque oublier les nombreux pépins mécaniques qui nous attendent. Le Pinz manque d’oxygène, comme nous, mais nous on s’est adaptés. L’altitude varie entre 3500 et plus de 5000m pour le plus haut, la plupart du temps entre 4000 et 4800. C’est vrai qu’on s’acclimate, mais le sommeil est difficile et il nous est impossible de faire une marche un peu soutenue de plus de quelques minutes !

Ce périple de près de 700km est grandiose.On roule sur des pistes parfois vertigineuses sur l’Altiplano  sur lequel se posent des centaines de collines où vigognes et lamas se régalent de l’herbe ichu qui prend des teintes mordorées au lever et au coucher du soleil. Au loin, des sommets enneigés à plus de 5000 mètres.

 

 

 

 

 

 

 

Dès qu’il y a un peu d’eau stagnante on voit des flamants roses

Les villages sont rares et les hommes s’accrochent à leur coin de terre magique, bien que la vie y soit particulièrement difficile. Nous avons partagé un repas avec une jeune famille qui circulait à moto, le couple et une petite fille de un an blottie dans un sac contre la poitrine de sa maman. L’échographie la plus proche est à Sucre, à 500 km.

 

 

Les geysers de Sol de Mañana à 4800 m dégagent une forte odeur de soufre

 

En cet été austral, les orages sont fréquents ; on voit le ciel se déchirer ici et là, mais nous n’aurons que peu de pluie.

 

Vendredi 27 janvier 2017

En arrivant dans la plaine à 200 km d’Uyuni, fin de notre périple, le quinoa est cultivé de façon intensive. Cette culture, ancestrale chez les indiens, a connu un essor international depuis quelques années, et paradoxalement, le rend moins accessible à la population du fait de l’augmentation de son prix. Les Boliviens connaissent fort bien ces mécanismes, car il en est de même de leurs immenses ressources minérales, aux mains des compagnies internationales. Pour le lithium de nos piles, dont la Bolivie possèderait les plus grandes réserves mondiales, le président Evo Morales se bat pour qu’il profite aux Boliviens.

 

 

Le NOA : nord ouest Argentin

Mercredi 18 janvier 2017

Après le Chaco et sa fournaise, nous partons vers le NOA (Nord Ouest Argentin), complètement différent de ce que nous avons vu jusque là.
Au nord, c’est la Bolivie, à l’ouest le Chili derrière la cordillière des Andes, à l’est le Brésil ; direction plein ouest vers Santiago del Estero, puis nord-nord ouest vers Cafayate, et nous passons en 2 jours à 3000 mètres d’altitude après 2 mois entre 0 et 100 mètres !

 

 

 

Nous avons rejoint la mythique ruta 40 à Amaicha del Valle, au début des vallées Calchaquies. La ruta 40 traverse l’Argentine du nord au sud, sur environ 5000 km, de La Quiaca à la frontière de la Bolivie à Güeraike au sud de la Patagonie.
Entre Cafayate et Cachi, ce sont des petits villages d’adobe (briques faites de terre et d’eau) et des cultures très organisées avec un canal qui collecte l’eau de pluie, précieuse dans cet univers aride.

Les ruines du village indien de Quilmes ont été aménagées pour donner au visiteur une idée de ce qu’était cette cité remontant au XIè siècle.

Continuant la ruta 40, ce sera un parcours magnifique jusqu’à San Antonio de los Cobres par le col Abra de Akai, à 4995 mètres d’altitude. A la descente du Pinz pour faire les photos, les jambes étaient un peu molles…

Les lamas ne souffrent pas du soroche (mal des montagnes)

Le « tren a las nubes » , le train des nuages, était une ligne ferroviaire de 571 km , entre Salta et le nord du Chili ; on le considère comme le train le plus haut du monde.
Il est l’attraction touristique de San Antonio de los Cobres, avec son passage sur le viaduc de La Polvorilla à 4220 m d’altitude.

 

Et ce bivouac de rêve au dessus du salar del Hombre Muerto, en compagnie de quelques vigognes

 

Notre programme doit nous mener en Bolivie, mais les pluies diluviennes survenues le 12 janvier ont coupé la route en de nombreux endroits et surtout fait des victimes et nécessité l’évacuation de plus de 5000 personnes.

Le Chaco, 39° sous abri

Dimanche 1er janvier 2017

Bonne année à vous tous qui nous faites la joie de partager notre itinérance !

Nous sommes au camping de Resistencia, capitale de la région du Chaco. Il est impossible de profiter de la ville par cette chaleur. ce soir là, le Pinz avait une drôle d’allure..

 

Le lendemain, bivouac sauvage près de la route, devant la maison du propriétaire qui héberge des nandus et des singes.

Il nous offre un oeuf de nandu, de quoi faire une omelette équivalente à 10 oeufs de poule!

 

Mardi 3 janvier 2017

Le Dakar 2017 traverse le Chaco, nous avons rencontré à la station d’essence, où bon nombre de véhicules d’assistance faisaient le plein, un français qui a connu notre Pinz lors d’une des premières éditions, au début des années 80 ; notre véhicule faisait l’assistance des frères Mareau, qui couraient.. en 4L Renault !!

L’ambiance est bon enfant, et la circulation n’est pas interrompue; d’ailleurs sur cette portion de liaison la limitation de vitesse doit être respectée sous peine de lourdes pénalités; à la station service se côtoient les monstres de technologie et les engins locaux

 

La région est dédiée à l’élevage bovin, dans le sud ce sont de vastes plaines inondables, et plus on monte vers le nord, plus le climat est sec et chaud.

 

 

 

On retrouve alors ces champs sans fin de soja qui apportent à l’Argentine les sous dont elle a besoin, mais qui tue son patrimoine naturel.

En fin de journée, le Pinz s’arrête sans raison pour la 6è fois depuis l’Uruguay. Nouveau démontage des sièges, accès au moteur, nouvelle intervention sur l’allumage, mais cette fois sans résultat; il doit faire 40°; un homme s’arrête et nous propose de nous tracter jusqu’à son ami garagiste, à Quimili..n’empêche qu’en moins d’une heure Jean Paul et lui résoudront le problème.

Extrait du journal de bord

26 décembre 2016

7h – Après une nuit où les moustiques se sont relayés à notre chevet, le soleil entre en grand dans le Pinz. Il faut dire que nous avons ouvert tout ce qui pouvait l’être pour tenir par cette chaleur bien moite. Au cours d’un de mes nombreux levers, j’ai pulvérisé de l’antimoustique dans mon œil droit. A laver rapidement bien sûr. Pendant un quart d’heure, je ne me gratte plus, trop occupée par la douleur oculaire.

On s’est finalement endormis peu après les moustiques et là, le soleil nous sort du lit.
Une sorte de haine s’empare de nous, faite de fatigue, de démangeaisons diffuses, de douleurs abdominales de mauvais augure (on aurait dû se méfier des empanadas); mais qu’est-ce qu’on fait là ?

Et puis un couple de golondrinas à longue queue vient voler en figures acrobatiques près du bivouac, plus loin une spatule rose commence son repas dans le marigot. Le ciel se couvre, les couleurs se saturent ; on regarde, épanouis. Incurables.

Noël à Iguazu…..(Pâques, on sait pas où)

Dimanche 25 décembre 2016

Deux jours au Parque de Iguazu, dans des conditions un peu idéales : pas de monde (Noël oblige), beaucoup d’eau (sans plaisanterie, elles sont parfois « anémiques »), n’était la chaleur, il a dû faire près de 38° en début d’après midi.

Inscrites au patrimoine mondial de l’humanité en 1984, elles sont situées sur le cours du Rio Iguaçu, 80% sur le territoire Argentin, et à 20 % sur le territoire Brésilien.

La première ville accessible est Puerto Iguaçu, à 14 km. S’y concentrent les hôtels, hospedajes (chambres d’hôtes) et cabañas (gîtes), ainsi que 2 ou 3 campings, pas faciles à trouver ; un seul était ouvert.

 

Il y a plusieurs sentiers sur le Parque, permettant de voir les chutes sous différents points de vue, on peut s’en approcher très près sur une des plates formes, avec douche assurée et bienvenue.

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Presque aussi célèbres que les chutes, le Parque abrite une foule de coatis, petits mammifères de la taille d’un petit chien, omnivores, ou plutôt opportunistes, dont la mâchoire inférieure est munie de crocs dont il faut se méfier. Ils ont toutes les audaces, et le comportement des visiteurs y est pour l’essentiel. Ils montent sur les tables, fouillent ls sacs à dos si peu qu’ils soient ouverts, et nous ont volé notre sac d’empanadas en rien de temps.

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D’ailleurs, un panneau compréhensible dans toutes les langues explique tout cela:

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On en a quand même rencontré quelques uns qui se comportaient normalement :

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Petite ballade nocturne dans Puerto Iguaçu : les terrasses sont bondées (terrasses non visibles dans la journée) et sur la place San Martin (toutes les villes d’Argentine ont au moins une grande place centrale San Martin, général héros de l’indépendance) c’est la première sortie des cadeaux qui roulent : vélos, rollers, patinettes. Les enfants sont les rois de la fête et il y a de la musique partout.

 

Uruguay, suite et fin….et maintenant l’Argentine

Vendredi 16 décembre 2016

Nous quittons l’Uruguay après un retour éclair à Montevideo pour récupérer une carte bancaire volée à Dakar.

Nous avons bien aimé cette scène

Montevideo

 

Pour le reste, Montevideo c’est l’architecture prétentieuse des nouveaux riches, années 30 à nos jours ; c’est à qui fera le plus de clochetons, qui mettra le plus de bas reliefs sur sa façade, ou le plus de plans vitrés. Ce ne sont que banques, compagnies d’assurances et galeries d’art privées

C’est ici qu’arrive l’argent produit par l’Uruguay que nous avons rencontré.

 

Montevideo

Nous n’avons pas visité Punta del Este et les stations balnéaires de la côte est.

Remontée vers le nord, le long du fleuve Uruguay.
Dans ces paysages de bocage, avec des zones humides, les oiseaux, nombreux, nous ont bien occupés : jacanas, cigognes, cardinaux, caracaras, et puis le quero quero qui est partout en Amérique du Sud.

vers la frontière Uruguay-Argentine vers la frontière Uruguay-Argentine

 

Notre dernier bivouac, c’était au bord d’un bras du Rio Uruguay, tout près de la frontière avec l‘Argentine.

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Soriano

 

Le ciel était clair, les étoiles nombreuses ; nous allions nous coucher, lorsque la lumière bleue d’une luciole s’est baladée en clignotant entre les roseaux. Il faisait très doux.

 

 

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Nous voici en Argentine ; petit flottement au passage de la douane : nous sommes entrés en Argentine le 29 novembre et sortis le 30, pour notre balade à Zarate lors de l’escale du cargo; mais le véhicule n’est pas sorti; on finit par s’entendre avec l’administration.

Bivouac au Parque del Palmar ; ce parc national a protégé le palmier yatay qui était très présent dans cette région d’Entre Rios avant la déforestation intensive à partir de la fin du XIXè siècle; la faune y est abondante, et les capybaras particulièrement présents. Ce sont les plus gros rongeurs du monde, de la taille d’un petit cochon.

Parque del Palmar Parque del Palmar

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Le capybara

 

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Les viscaches, rongeurs de la taille d’un gros lapin, occupent le camping.

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Lundi 19 décembre 2016

Dans notre montée vers Iguazu, nous passons près de la réserve de Esteros de Ibera, une vaste zone lagunaire à la faune très riche. Après 200 km de route droite à 70 km/h , on prend la première piste à droite à La Cruz ; ce sera 180 km de piste magnifique où la faune est bien là. Ripio et sable, mais surtout poussière..
La punition, c’est le nettoyage complet de l’intérieur du véhicule.

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Le camping est un vaste terrain gazonné, au milieu du parque; les oiseaux peu farouches occupent les nombreux arbustes qui nous entourent.

Aujourd’hui, ballade en bateau pour voir la lagune de l’intérieur. Gros orage dans la soirée : pour la piste du lendemain, on remplace la poussière par la boue ; Jean Paul et le Pinz se régalent..

Sur la route qui mène à Puerto Iguazu, un champ de yerba maté, la boisson nationale en Argentine (et en Uruguay)

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